Sport Lisboa Benfica

Sport Lisboa Benfica

15 septembre 2019 0 Par

HISTOIRE

Le Sport Lisboa e Benfica est le club le plus titré du Portugal, ce qui lui a valu le surnom de « O Glorioso ». Poussée par le réservoir de supporters le plus fourni du pays, cette formation compte également, selon les dernières statistiques, quelque 6 millions de sympathisants dans le monde..

Ce club légendaire qui a connu son âge d’or dans années 1960, à l’époque d’un certain Eusebio, perpétue une tradition pour le moins étonnante. Avant le coup d’envoi de chaque match, l’aigle Vitória, symbole du club, survole l’Estadio da Luz et file se poser sur l’écusson de l’institution. On dit que si l’aigle fait deux tours, Benfica remportera le match, alors que s’il n’en fait qu’un, la victoire ira aux visiteurs.

Naissance d’une institution 

Le 28 février 1904, un groupe d’anciens élèves de la Real Casa Pía de Lisbonne se réunit dans l’arrière-boutique de la pharmacie Franco pour fonder le club et définir ses couleurs – le rouge et le blanc -, son emblème, un aigle – symbole d’indépendance, d’autorité et de noblesse -, et son slogan : « E Pluribus Unum » (un à partir de plusieurs).

C’est mû par sa vocation multisports et par ses ambitions socioculturelles que Benfica vit ses premières années. En 1919, il prend part au premier match de football éclairé artificiellement dans l’histoire de la Péninsule ibérique. Pendant l’entre deux guerres, la popularité de l’équipe ne cesse de croître, comme en témoignent les 41 antennes ouvertes dans le pays et tant d’autres dans les colonies portugaises.

La légende en marche 

Ce sont les arrivées de Joaquim Bogalho à la présidence et d’Otto Gloria sur le banc qui déclenchent la modernisation et la professionnalisation du club, lequel déménage en 1954 vers son nouveau siège de l’Estadio da Luz. Cette même saison, Benfica met un terme à quatre années de domination du Sporting dans le championnat national. Trois ans plus tard, il se qualifie pour la première fois pour la Coupe d’Europe.

Les supporters ne le savent pas encore, mais ce sont les débuts de la décennie dorée du club « encarnado« , qui a bien fait de se payer un stade de 80 000 places. Sous la baguette du Hongrois Bela Guttmann, Benfica s’adjuge le championnat en 1960 et 1961, année où il soulève également sa première Coupe d’Europe à la faveur d’une victoire 3:2 en finale sur le FC Barcelone. Un an plus tard, renforcée par le talent d’Eusebio, la formation lusitanienne conserve son titre en revenant deux fois au score face au Real Madrid. La Panthère noire inscrit deux buts lors de cette victoire 5:3 qui permet à Benfica de devenir le patron du football continental. Cependant, il échouera les deux fois en Coupe Intercontinentale.

Ragaillardi par cette double couronne, Guttmann demande une revalorisation salariale, mais se heurte au refus de la direction benfiquista, qui n’hésite pas à le limoger. « Benfica mettra 100 ans à remporter son prochain titre européen », prophétise le technicien en quittant le club. Peu à peu, ses paroles vont se muer en malédiction, puisque l’équipe a disputé depuis lors cinq finales de la compétition de clubs la plus prestigieuse d’Europe, sans jamais parvenir à brandir le trophée…

Les années 1970 permettent à Benfica de réaffirmer sa suprématie nationale, en remportant deux Coupes du Portugal et 6 championnats. Lors de la saison 1972/73, il devient le champion le plus efficace de l’histoire de la ligue portugaise. En effet, Benfica est sacré après 28 victoires, 2 matches nuls, 0 défaites, 101 buts marqués et seulement 13 encaissés. Premier champion invaincu de l’histoire, il signe des performances qu’aucun autre club n’est parvenu à améliorer depuis lors.

Le bilan est moins positif dans les années 1980, marquées par des hauts et des bas, ainsi que par les deux séjours du technicien suédois Sven Goran Eriksson sur le banc encarnado. « Svengali » décroche deux championnats nationaux et deux coupes, mais ne parvient pas à briser la malédiction européenne, s’inclinant deux fois en finale (Coupe d’Europe 1989/90 et Coupe de l’UEFA 1982/83).

Tragédie et renaissance de l’institution 

L’histoire récente de Benfica est marquée par la mort tragique de son joueur hongrois Miklos Feher en 2004, pendant un match. Le titre remporté l’année suivante, pour l’instant le dernier de la formation lisboète, constitue le meilleur hommage rendu au footballeur.

En novembre 2006, le club de Benfica entre dans le livre des records comme le club au monde ayant le plus de « socios » (abonnés). Avec 160 000 « socios » à travers le monde, Benfica devance Manchester United et le Bayern Munich. Ce record est encore battu le 29 Septembre 2009, date historique, le SL Benfica a enregistré son 200 000 « socio ».

Le mardi 22 mai 2007 Benfica Lisbonne a été introduit en bourse à Lisbonne au cours de 5 euros par action, de ce fait 15 millions d’actions du Benfica SAD circulent à la bourse de Lisbonne.

Suite au départ à la retraite de Rui Costa, joueur emblématique du club, devenu depuis directeur sportif, l’équipe a démarré la saison 2008/09 aux ordres d’un nouvel entraîneur, l’Espagnol Quique Sánchez Flores.

Pour la saison 2009/10, LF Vieira et Rui Costa ont choisit pour entraîner le SL Benfica, Jorge Jesus, il a été engagé pour deux saisons plus une en option.

Le nouveau millénaire a aussi apporté de bonnes nouvelles à Benfica mais dans la modalité du futsal. Depuis la création de son équipe, lors de la saison 2001/02, le club a conquis plusieurs championnats nationaux, ainsi que des coupes du Portugal et des Supercoupes.

– Le nouveau stade 

Le nouvel Estadio da Luz a été inauguré le 25 octobre 2003 à l’occasion d’un match amical qui a vu Benfica défaire l’équipe d’Uruguay sur le score de 2:1. L’ancienne enceinte des Encarnados a été démolie après avoir accueilli 1 075 rencontres et le club a construit à sa place un nouveau stade répondant aux normes de sécurité les plus exigeantes, afin d’y accueillir des matches de l’EURO 2004.

Surnommé « La Cathédrale », cet antre pouvant recevoir 65 000 spectateurs avait été le théâtre de la finale de l’épreuve, où le Portugal s’était incliné face à la surprenante Grèce.

Le complexe bâti autour du stade comporte deux salles et une piscine, preuve de la vocation multisports de l’entité, qui aligne des équipes dans des compétitions de futsal, basket, cyclisme, rugby et handball entre autres.