Rui Costa
Rui Manuel César Costa, plus connu sous le nom de Rui Costa, il a raccroché ses crampons à l’âge de 36 ans après dix-huit ans de football au plus haut niveau au Portugal et en Italie. Ce meneur de jeu à l’étonnant touché de balle fait partie de la race des grands numéros dix de l’histoire du football, un poste en voie de disparition.
Il se murmure à Lisbonne que c’est le légendaire Eusébio qui aurait rapidement détecté le talent du petit Rui Costa avant de le faire entrer à l’âge de dix ans au centre de formation du grand club lisboéte.
Ce n’est en revanche pas une rumeur que Rui Costa, s’appuyant sur un bagage technique exceptionnel au service d’une grande vision du jeu et d’une frappe hors norme, n’a pas eu le palmarès qu’il méritait malgré ses 11 titres et 132 buts en 776 matches. Il restera pourtant comme le plus grand meneur de jeu de l’histoire du football lusitanien et le porte-drapeau d’une génération dorée.
Rui Costa, à propos de sa reconversion au poste de directeur sportif du Benfica…
« Après dix huit ans de football, j’ai toujours ça dans le sang. Je ne suis pas lassé. Je suis toujours aussi passionné. »
Tout petit déjà, Rui Costa avait choisi d’évoluer avec le numéro dix car « il me porte chance ». » J’ai toujours voulu ce numéro car mes idoles l’ont toutes porté, Michel Platini notamment. Je suis un joueur créatif et la créativité est importante sur le terrain. C’est ce que je préfère », insiste le Portugais à la patte de velours.
Le monde du football découvre le talent de Rui Costa en 1991 quand il permet au Portugal de remporter le Coupe du Monde U-20 de la FIFA face au Brésil de Roberto Carlos, en inscrivant le pénalty de la victoire. Sa capacité à bonifier le jeu, son sens de la créativité et son intelligence permettent ensuite à Benfica de remporter la Coupe nationale en 1993 et le championnat en 1994.
Pendant sept saisons il va ensuite prendre à son compte la distribution du jeu de la Fiorentina, où il est plusieurs fois élu par ses pairs meilleur milieu de terrain du Campionato.
La Grèce et Liverpool, les cicatrices… Mais, c’est finalement à l’AC Milan – qu’il rejoint en 2001 – qu’il va connaître ses plus grandes victoires. Un scudetto en 2004 et une victoire en Ligue des champions face à la Juventus en 2003 constituent ses deux principaux titres de gloire
Cet attaquant racé est doté d’une rapidité d’exécution et d’une frappe de balle exceptionnelle. Capable de dribbles « félins » hérités du football de rue pratiqué dans son enfance, Eusébio s’illustre dès sa deuxième sortie avec le club lusitanien. A l’occasion d’un match amical contre Santos, qui compte dans ses rangs un certain Pelé, le jeune prodige réussit un triplé. Ces buts ne sont que les premiers d’une longue série puisqu’il marquera à 320 reprises en 313 matches de championnat avec les Aigles. Son influence sur le jeu de son équipe est tel qu’il s’impose comme le principal artisan de la conquête de la Coupe d’Europe des clubs champions par le Benfica Lisbonne aux dépens du Real Madrid de Di Stefano (5-3). Nous sommes en 1962 et Eusébio n’a encore que 20 ans, mais le doublé réussi en finale donne déjà une idée de son formidable potentiel.
Rui Costa, à propos du numéro 10…
« J’ai toujours voulu ce numéro car mes idoles l’ont toutes porté, Michel Platini notamment. Je suis un joueur créatif et la créativité est importante sur le terrain. »
Avec le Portugal, il a disputé trois Championnats d’Europe des Nations de l’UEFA et une phase finale de Coupe du Monde de la FIFA. A chaque fois, il échoue dans la dernière ligne droite sans arriver à confirmer sur le terrain l’énorme potentiel d’une formation riche d’un grand nombre d’individualités bourrées de talent.
L’échec face à la Grèce en finale de « son » Euro, 2004, reste également un cruel souvenir. « Gagner au Portugal aurait été le point d’orgue de ma carrière. Je suis fier d’avoir atteint la finale mais j’ai vraiment honte de l’avoir perdue. » C’est au soir de cette défaite qu’il a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale, après 94 rencontres au cours desquelles il a marqué 26 buts.
En 2006, Rui Costa tourne une autre page en revenant à Benfica. Dans un communiqué élogieux, Milan a rendu un dernier hommage à son meneur de jeu en affirmant: « Dans chaque geste de Kaká, cher Rui, il y aura toujours un peu de toi. »
* Carrière de Rui Costa *
International
94 sélections, 26 buts
Euro 1996 Quart de finaliste
Euro 2000 Demi-finaliste
Coupe du monde 2002 Premier tour
Euro 2004 Finaliste
Clubs
1990-1991 : AD Fafe ( Portugal)
1991-1994 : Benfica ( Portugal)
1994-2001 : AC Fiorentina ( Italie)
2001-2006 : Milan AC ( Italie)
2006-2008 : Benfica ( Portugal)
Palmarès national
Champion du monde des moins de 21 ans (1991)
Vainqueur de la Ligue des Champions en 2003 (Milan AC)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1996 (AC Fiorentina)
Champion de Portugal en 1994 (Benfica Lisbonne)
Champion d’Italie en 2004 (Milan AC)
Vainqueur de la Coupe de Portugal en 1993 (Benfica)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1996, 2001 (Fiorentina), 2003 (Milan AC) Finaliste de la Ligue des Champions en 2005 (Milan AC)
Finaliste du Championnat d’Europe en 2004 (Portugal)
Octobre 2021 – Rui Costa est officiellement devenu président du SL Benfica
Après 18 ans sous la présidence de Luis Filipe Vieira, visé par une enquête pour abus de confiance, escroquerie aggravée, falsification, fraude fiscale et blanchiment d’argent, le SL Benfica vient d’élire son nouveau président. Sans surprise, c’est l’ancien international portugais et vice-président du club Rui Costa qui a été élu, ce samedi, par plus de 40 000 votants. Très largement favori dans les récents sondages face à son opposant Francisco Benitez, l’ex-numéro 10 des Aigles a récolté pas moins de 84,48% des voix et se voit ainsi élu jusqu’en 2025, Rui Costa tentera de blanchir à nouveau son club SLB.